Patrimoine et/ou économie : quel avenir ?



Patrimoine = là d'où l'on vient

Economie = là où l'on va


Qui dit patrimoine, dit aussi traditions populaires. Les principales villes ou régions du Languedoc Roussillon ont chacune leurs spécialités : rugby et sardane en pays catalan, rugby et vin à Narbonne, Carcassonne, Béziers, joutes nautiques à Sète, traditions agricoles en Lozère, corrida à Nîmes etc. Mais, bizarrement, à Montpellier, aucune tradition populaire n'est accolée à son image. C'est comme si la capitale régionale ne savait pas quelle direction choisir. Elle s'enivre d'ailleurs dans des jeux du cirque modernes, extrêmement bruyants et tape-à-l'œil (FISE ou Electromind), comme pour tenter de se donner une " âme ". Cet exemple est amené à déteindre sur l'ensemble du Languedoc Roussillon, tout le monde ayant tendance à vouloir se calquer sur le modèle de la " capitale ".

En cela, la commune de Camprieu - au même titre que d'autres localités situées aux alentours - est représentative car le village est coincé entre l'influence du Parc National des Cévennes (patrimoine) et une valorisation " à tout crin " de son patrimoine (économie). Or l'idée de patrimoine est synonyme d'harmonie de vie en société où l'on tient compte des équilibres naturels. Et celle de l'économie " à tout crin " implique, au contraire, des déséquilibres majeurs de cette même vie en société, en raison de l'exploitation abusive des richesses naturelles. Donc, in fine, du patrimoine.

Alors est-il encore possible, actuellement, dans la problématique des équilibres mondiaux, de concilier patrimoine et économie ? On serait tenté de répondre par la négative, à première vue.
Pourtant une des solutions, afin de négocier ce compromis délicat, serait d'envisager une voie commune, raisonnée et acceptée. Pour revenir à l'exemple de Camprieu, est-il normal que les habitants manquent d'eau en été, alors que la commune est située sur l'un des châteaux d'eau du sud de la France ? Anomalie fondamentale dans le mode de fonctionnement des responsables " sachant ". Le temps où, les yeux fermés, l'on acceptait les raccourcis des logiques financières, liés aux mandats électoraux sur 5 ans, vis-à-vis d'un véritable projet de développement qui, lui, s'étale sur 10 ou 20 ans, est dépassé. Les élus devraient avoir le courage de prendre des décisions difficiles sur les questions d'intérêt général, au détriment de leur intérêt particulier. Donc au risque de perdre leur mandat.

En conclusion, le seul avenir, pour un village tel que Camprieu, est sans doute de se tourner vers l'Environnement. De devenir une " commune verte ". Ceci implique de vivre en harmonie avec le Parc National des Cévennes, suivant des règles environnementales bien définies :

- bonne gestion de la ressource en eau,
- traitement des eaux usées,
- arrêt de l'emploi intempestif des pesticides,
- nettoyage régulier des (innombrables) sources,
- bon usage des réservoirs hydro-géologiques,
- gestion intelligente des flux migratoires.

Autrement dit, il s'agit bien là d'une " bonne " valorisation du patrimoine qui se traduirait par un véritable travail de longue haleine en lieu et place d'une utilisation facile de l'argent public. En effet, est-il normal, en 2010 - qui plus est dans un Parc National - dans le seul but de ne pas se donner la peine de faucher l'herbe à plusieurs reprises au cours de la saison touristique, d'utiliser encore des produits hautement toxiques à proximité des nappes phréatiques afin de …. désherber les bords de route et les emplacements réservés aux loisirs ?


Vie d'Oc (Mai 2010)




Notre commune, a une vocation touristique,
afin de fidéliser ses déjà très nombreux visiteurs et en attirer de nouveaux,
elle devrait envisager l'obtention du label "Station Verte"

C'est un label touristique national né en 1964 et dédié dès sa création au tourisme de nature. La Fédération française des Stations Vertes, qui en a déposé le nom auprès de l’Institut National de la Propriété Intellectuelle, est une association de collectivités (loi 1901).

À la campagne, à la montagne, près des littoraux ou en outre-mer, une “Station Verte“ est une destination touristique de loisirs et de vacances, reconnue au niveau national comme une station organisée, offrant les services et les plaisirs attendus dans l’univers Nature :

+ une Nature respectée et préservée
+ une gamme de séjours à décliner selon les envies
+ des lieux et des activités à vivre et à partager
+ une Porte d’entrée des terroirs Une Station Verte est :Un village proposant une offre permanente et organisée de loisirs

Une destination respectueuse de l’environnement
Un Office de Tourisme organisant l’accueil et l’information
200 lits en hébergements variés
des services, des commerces, des aires de jeux, des espaces entretenus et fleuris
des équipements de loisirs (baignade, jeux, sports, sentiers)
des espaces de découvertes : nature, visites, produits à déguster

Les Stations Vertes, ce sont aussi des Univers caractérisés par des labels et des appellations renommés : AOC, Villes et villages fleuris, Station de montagne, Plus Beaux Villages ou Plus Beaux Détours, patrimoine mondial de l'Unesco, Site remarquable du goût…

Dans notre région, Langogne, Villefort, Génolhac, Saine-Enimie, Meiyues, Ispanac et La Canourgue l'ont déjà obtenu.

Lire la Charte d'engagement
(PDF 436 Ko)


 

Association Causses-Cévennes d'action citoyenne
Avenue du Devois, Le Devois, Saint Sauveur Camprieu, 30750, tel 0467826111.
Site internet : http://www.adhca.com, Email: adhca@live.fr