Réserves biologiques domaniales




Pour des raisons à la fois géologique, orographique et géomorphologique, cette région présente une grande variété de types de relief et de paysages. Cette variété se lit aisément tant au niveau du réseau hydrographique, des milieux, de la végétation et des activités humaines, lesquelles ont renforcé la pluralité paysagère et écologique.

Le Parc rassemble plusieurs régions écologiques qui appartiennent à des domaines biogéographiques distincts, méditerranéen et atlantico-européen. Les Cévennes constituent un axe de migration pour la faune et la flore en fonction des alternances climatiques. Les Cévennes ont ainsi joué un rôle de refuge pour les espèces thermophiles et boréo-alpines ou eurosibériennes.

Le Parc national comprend donc une très forte diversité de milieux boisés, herbacés, rupestres ou aquatiques. Parmi ces grandes formations, on dénombre environ 35 grands types d'écosystèmes et 200 types d'habitats naturels différents. Une trentaine d'entre-eux relèvent de la Directive communautaire "Habitats" qui concerne la préservation des habitats naturels, de la flore et de la faune sauvages.

Les inventaires nationaux et européens

L'inventaire national du patrimoine naturel a permis de recenser et de localiser les Zones Naturelles d'Intérêt Écologique, Faunistique ou Floristique (ZNIEFF).

Généralement de superficie restreinte, les ZNIEFF de type I comportent la présence d'espèces ou de milieux rares ou remarquables, caractéristiques du patrimoine national ou régional. Ces zones sont particulièrement sensibles à des aménagements ou à des modifications du fonctionnement écologique du milieu.

Les ZNIEFF de type II constituent de grands ensembles naturels riches. Groupes d'habitats ou d'écosystèmes, elles couvrent la quasi-totalité de la réserve de biosphère. Sur ces zones, il importe de respecter les grands équilibres biologiques.

L'inventaire des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) recense les sites d'intérêt majeur qui hébergent des effectifs d'oiseaux sauvages jugés d'intérêt européen, au titre de la directive communautaire "Oiseaux". Outre le territoire de la zone centrale (ZICO LR25), les territoires inventoriés ZICO concernent à l'ouest les "Gorges du Tarn et de la Jonte" (MP 10) ainsi que les "Gorges de la Dourbie et des Causses avoisinants" (MP 11), s'étendant en région Midi-Pyrénées. Au sud, ils recouvrent une très faible partie des zones "Gorges de Rieutord, la Fage et les Cagnasses" (LR21) et "Gorges de la Vis et Cirque de Navacelles" (LR 08).

Les statuts de protection

Au titre de la directive "Oiseaux", la France a désigné en Zone de Protection Spéciale (ZPS) les territoires nécessitant les mesures particulières de gestion ou de protection pour conserver les populations d'oiseaux sauvages remarquables. Ces zones seront intégrées au réseau européen Natura 2000. Correspondant aux limites de la zone centrale du Parc, la Zone de Protection Spéciale des Cévennes héberge notamment de nombreuses espèces nicheuses à forte valeur patrimoniale : aigle royal, busard Saint-Martin, busard cendré, chouette de Tengmalm, circaète Jean-le-blanc, faucon pèlerin, grand-duc d'Europe, œdicnème criard, pic noir, grand tétras

Le territoire compte à ce jour trois réserves naturelles. En forêt de l'Aigoual, la réserve biologique domaniale intégrale de Peyrebesse est désignée en 1982. Préservée de toute intervention, elle constitue un témoin de l'évolution naturelle de la forêt d'altitude sur une superficie de 18 ha.

Pour la protection du grand tétras, un secteur de la forêt domaniale du Bougès est érigé en réserve biologique domaniale en 1992. Les objectifs visent une gestion en futaie irrégulière de feuillus et résineux, adaptée aux exigences de l'espèce, sur une superficie de 353 ha.

En 1989, un arrêté du préfet du Gard institue la réserve naturelle volontaire de Combe Chaude de 59ha, auxquels s'ajoutent 20ha dans le département de l'Hérault. Falaises calcaires, versants et cavités sont très favorables aux grands rapaces et chiroptères


Réserves de biosphère
!!!! Rien de réglementaire, seulement un label !!!

Le concept de Réserve de biosphère a été proposé en 1974, par le Programme sur l'homme et la Biosphère (plus connu sous le nom de MAB, Man and Biosphere) de l'UNESCO. Le réseau de réserves de Biosphère comprend actuellement plus de 529 sites répartis dans 105 pays.

Elles sont conçues pour concilier la conservation de la diversité biologique et des ressources biologiques avec leur utilisation durable. Ce sont des " aires portant sur des écosystèmes terrestres et côtiers/marins qui s'efforcent de constituer des sites modèles d'études et de démonstration des approches de la conservation et du développement durable ". De plus, elles cherchent à appliquer le principe selon lequel les populations locales constituent le principal moteur de la conservation et qu'il n'est pas possible de préserver de grandes régions en les évinçant. Ces populations locales, les organismes de gestion, les mouvements de conservation de la nature et les scientifiques doivent rechercher des solutions permettant de concilier conservation de la biodiversité et développement économique.

Chaque réserve de biosphère comprend 3 zones :

1. Une aire centrale très protégée
2. Une zone tampon ou intermédiaire où des activités humaines, telles l'éducation et l'écotourisme peuvent se développer si elles sont compatibles avec des pratiques écologiquement viables
3. Une zone de transition consacrée à des activités de développement qui peut comprendre des habitats humains, des activités agricoles et autres…

La conférence de Séville en mars 1995 a précisé le rôle de ces réserves de biosphère pour le XXIe siècle à savoir :

1°- une fonction de conservation pour préserver les ressources génétiques, les espèces, les écosystèmes, les paysages ainsi que la diversité culturelle ;
2°- un lieu d'expérimentation pour la gestion des terres, l'aménagement du territoire et plus généralement la mise en œuvre de modèle de développement durable
3°- un support logistique pour soutenir des activités de recherche, d'éducation, de surveillance continue.

A ce jour, dix réserves de biosphères ont été classées en France :

Nom du site
Date de désignation
Structure de coordination
Fakarava 1977 Association de la réserve de biosphère de la commune de Fakarava
Camargue 1977 Parc Naturel Régional de Camargue
Fango 1977 Parc Naturel Régional de Corse
Cévennes 1985 Parc National des Cévennes
Mer d'Iroise 1988 Parc Naturel Régional d'Armorique
Vosges du Nord 1988 Parc Naturel Régional des Vosges du Nord
Mont-Ventoux 1990 Syndicat Mixte d'Aménagement et d'Equipement
Guadeloupe 1992 Parc National de Guadeloupe
Luberon 1997 Parc Naturel Régional du Luberon
Pays de Fontainebleau 1998 Association de la Réserve de biosphère du Pays de Fontainebleau et du Gâtinais Français

Poursuivant la même finalité protectrice, des Réserves biologiques domaniales peuvent être instituées par l'ONF dans les forêts domaniales (ex. forêt primitive de la Réunion). La formule des Parcs marins établis sur le domaine public maritime est bien adaptée à la complexité écologique du milieu (ex. réserves naturelles marine de Cerberès-Banyuls et de l'île Lavezzi et Scandola en Corse).
Mise à jour : Novembre 2007.


Outils juridiques pour la protection des espaces naturels


Les plans cadastraux de la zone sud du Parc National des Cévennes

Territoires de chasse aménagées (TCA)

Zone de Protection Spéciale (ZSP)

Zones Spéciales de Conservation : ZSC

Zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO)

Zone interdite à la chasse (ZIC)

Reseves biologiques intégrales (RBI)




Association Causses-Cévennes d'action citoyenne

Avenue du Devois, Le Devois, Saint Sauveur Camprieu, 30750, tel 0467826111.
Site internet : http://www.adhca.com, http://www.accac.eu Email: adhca@live.fr , accac@free.fr